Apparue en France depuis deux ans, la communauté "pro-ana", pour pro anorexique, crée la polémique. L’anorexie démarre souvent de la même façon : à l’adolescence, période parfois difficile de la vie, on débute un régime pour perdre « quelques kilos ». Très vite l’engrenage happe la jeune fille fragile et vulnérable, qui ne peut plus accepter l’idée de ne pas continuer à maigrir. Cette jeune fille qui souffre de la situation cherche à partager sa souffrance avec des pairs dans l’intention d’être comprise et aidée. Internet aujourd’hui offre la possibilité de rencontrer des pairs qui vivent des expériences similaires aux leurs. Le principe est simple : rassembler via le net des jeunes filles souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA). Cette communauté privée et isolée, se manifeste de plus en plus par l'intermédiaire de sites internet qui font l'apologie de l'anorexie comme "mode de vie", un seul mot d’ordre avec seulement quelques mois d’existence : « Skinny Wannabe », traduisez « Je veux devenir squelettique ». Rien de plus à ajouter, si ce n’est la ferveur des jeunes adeptes qui s’accroît de plus en plus dans ce combat obsessionnel. Pour eux, être "pro-ana", c'est contrôler son corps, faire preuve de volonté. Conscients ou non des risques, les webmasters vendent l’anorexie comme un mode de fonctionnement et en font l’apologie quelles qu’en soient les conséquences sur les internautes les plus vulnérables. :Les pro-anorexiques échangent des conseils et des "trucs" pour s'affamer et atteindre un idéal de silhouette décharnée, par exemple consommer du céleri ou du thé vert, des safe foods, les seuls autorisés puisque les pro-anorexiques clament haut et fort que "food is evil" (la nourriture est diabolique). Pour exemple, ces sites répondent à des questions très pratiques, telles que : "Comment ne pas craquer ? Comment se faire vomir ? Comment berner son docteur ?". On y trouve la liste des aliments et des médicaments vomitifs ou des conseils pour paraître plus lourde sur la balance. La solidarité et l’entraide sont deux maîtres mots de la communauté pro-anorexique. Cette solidarité dépasse les frontières du monde virtuel avec l’apparition d’un signe ostentatoire : ses adeptes portent désormais au poignet un petit bracelet rouge qui leur permet de s’identifier, de se reconnaitre dans le monde réel, dans la rue ou au lycée par exemple. De plus l’utilisation de stars pour propager un idéal anorexique est une arme redoutable pour fédérer le plus grand nombre possible de pro-anorexiques. 
NICOLE RICHIE qui porte le bracelet rouge qui marque son appartenance à la communauté "por-ana"
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