L’anorexie est une maladie qui comporte deux aspects : l’aspect psychologique ainsi que l’aspect physique. Il faut savoir que les futurs membres de la communauté sont des gens souvent vulnérables. En effet, selon Mr Jacques Maillet, auteur du livre Anorexie, boulimie « l’anorexie se déclenche à la suite d’un grave conflit de la structure psychologique. » En clair, ce sont des filles mal dans leur peau, en recherche d’identité, et qui voient en l’anorexie une bouée à laquelle se raccrocher. Les symptômes qui en découlent sont multiples, cela peut se traduire par un refus d’exprimer ses sentiments. L’anorexique se tourne alors vers soi-même et entre dans un dialogue où il ne trouve aucune réponse. La communauté représente alors cette fameuse bouée de sauvetage. Commence ensuite une lente descente aux enfers. L’anorexique ne se voit plus tel qu’il est car sa perception de son image est déformée et selon lui chaque ligne est une disgrâce et chaque courbe une imperfection. Contrairement à la pro-anorexique qui adule ses os saillants et sa maigreur absolue. Afin de palier à cela, l’anorexique rentre alors dans un mode de fonctionnement « fight or flight », traduisez « combat ou fuite ». Dans le cas de l’anorexie, le combat contre la nourriture devient alors obsessionnel. L’anorexique peut aussi prendre la fuite, son repliement sur soi-même le mènera à des conflits internes, par exemple lors de la puberté, la vision érotique de la nourriture. L’anorexie peut aussi engendrer une réactivation du complexe d’Œdipe : un ensemble de phénomènes fondamentaux au cours du développement de la sexualité infantile dans laquelle selon Freud, s’établit une relation amoureuse avec le parent du sexe opposé et un rapport hostile avec le parent du même sexe. Mais la maladie peut aussi activer un sentiment de supériorité et l’impression de maitrise de soi-même. Cette impression peut avoir de graves conséquences, car la malade n’aura plus de sentiment de faim; ce qui l’amènera à de graves conséquences sur le plan physique.
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Les premières conséquences sur l'organisme de l'anorexie sont bien sûr la maigreur mais aussi l'irrégularité ou l’aménorrhée (l'arrêt momentané des règles). De plus chez l'adolescente non réglée, leur apparition peut être retardée. La maigreur (plus visible) est un signe qui doit alerter l'entourage. Quand la perte de poids est comprise entre 10 et 15 %, ce peut être l'indice d'un comportement anorexique plutôt que le résultat d'un simple régime amaigrissant. Ces symptômes s’accompagnent de troubles du sommeil, d’une réduction de la croissance ou encore d’insuffisance cardiaque lorsque la perte de poids se situe à hauteur de 30 à 40 % par rapport au poids initial. Ensuite, la faible prise d'aliments entraîne une constipation qui, bien souvent, entraînera un recours abusif aux laxatifs avec, pour conséquence, une perte de potassium à l'origine de crampes. De plus des carences apparaissent dont les premiers signes sont une hyperpilosité, appelée « laguno » qui se présente sous la forme d'un duvet sur les joues, les bras et le dos, des cheveux et des ongles cassants, une frilosité exagérée ou encore des risques de déshydratation ou un déficit en minéraux essentiels. A la longue les conséquences du refus alimentaire sont graves. Face aux carences, le corps se protège en ralentissant son métabolisme et certaines fonctions vitales se trouvent perturbées par l’affaiblissement d'organes vitaux. La production d'hormones thyroïdiennes décroît, la tension artérielle peut s'abaisser...
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Enfin chez les adolescentes en pleine croissance, les carences nutritionnelles ralentissent et parfois arrêtent le développement statural (la croissance). Elles prédisposent à plus long terme à des complications telles que l'ostéoporose (déficit en calcium).Il existe, dans les anorexies graves, une dépression sévère avec risque de suicide et de toxicomanie. En effet, l’anorexie est une réelle maladie qui bien souvent coïncide avec la mort, qu’elle soit désirée ou non.
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